S’attaquer aux racines
Les programmes de promotion de la civilité comme remèdes potentiels au harcèlement sexuel et de genre dans le milieu académique.
Le milieu universitaire, axé sur la haute performance, engendre une compétition intense entre les professeurs, exacerbée par des ressources limitées et une hiérarchie rigide basée sur l’ancienneté, créant des dynamiques de pouvoir complexes. Les professeurs, bien que jouissant d’une grande liberté, sont à la fois indépendants et interdépendants, rendant l’environnement académique vulnérable aux dysfonctionnements et mauvais traitements interpersonnels.
Malgré les lois et règlements en place, certains comportements comme l’incivilité et le harcèlement de genre restent banalisés. Les femmes et les minorités sont particulièrement vulnérables à ces mauvais traitements, qui incluent des remarques inappropriées et des comportements hostiles.
Les interventions actuelles échouent souvent à traiter les causes profondes de ces problèmes, telles que l’hostilité et les dynamiques de pouvoir. Des chercheurs suggèrent la promotion de la civilité au travail comme solution potentielle. La civilité, définie comme des comportements respectueux et empathiques, peut améliorer la satisfaction au travail, les performances et réduire les comportements incivils. Cependant, des recherches plus rigoureuses sont nécessaires pour évaluer l’efficacité de ces programmes dans le contexte académique et leur impact sur différents groupes.
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En s’appuyant sur un devis de recherche mixte, l’équipe développera un modèle d’intervention basé sur la civilité au travail, tenant compte des réalités universitaires.